Actu

Refuges débordés : ras-le-bol général, certains menacent de ne plus recueillir d’animaux

6 juin 2025
Refuges-satures-et-diminution-des-adoptions-la-SPA-fait-face-a-un-ete-complique

C’est un cri du cœur – et surtout un ras-le-bol collectif. Une cinquantaine de refuges et d’associations pour animaux en Wallonie et à Bruxelles tirent la sonnette d’alarme. Trop, c’est trop : ils n’en peuvent plus. Entre les abandons en série, les procédures judiciaires absurdes et le manque total de soutien structurel, le système est en train de craquer.

La goutte de trop ? Une décision de justice rendue cette semaine : deux chiens maltraités ont été rendus à leur propriétaire. Motif ? Une erreur de procédure. Résultat : les refuges menacent de "fermer le robinet". Traduction : ne plus accueillir d’animaux errants pour le compte des communes, et même – pour certains – refuser les animaux issus de saisies.

"On n’est plus des machines", confient plusieurs responsables de refuges, qui vivent au bord de l’implosion. Leurs centres débordent, leurs bénévoles sont épuisés et les adoptions ne suivent pas. L’ambiance ? Plus refuge que refuge…

Des mesures concrètes réclamées

Le collectif demande :

  • L’arrêt des restitutions d’animaux aux anciens propriétaires violents ou négligents.

  • Un vrai contrôle des ventes d’animaux sur les réseaux sociaux.

  • Des sanctions contre les éleveurs hors-la-loi.

  • Et surtout : un délai de réflexion obligatoire avant toute adoption, histoire d’éviter les achats impulsifs.

Des héros sans cape… mais sans budget

La plupart de ces refuges tournent grâce aux dons et aux bras des bénévoles. Pourtant, ils assument des missions qu’on pourrait qualifier de service public. Mais au lieu d’un soutien structurel, ils doivent courir derrière des subsides ponctuels, ou répondre à des appels d’offres communaux. Résultat ? Un modèle à bout de souffle.

Et pendant ce temps, les abandons continuent. Les box se remplissent, les factures s’empilent, et les décisions judiciaires désespèrent les équipes sur le terrain.

Message aux autorités : les refuges ne veulent plus gérer seuls ce chaos animalier. Il est temps d’écouter ceux qui, chaque jour, sauvent, soignent, et recousent les liens entre humains et bêtes. Sinon, bientôt, il n’y aura plus personne pour le faire.