Bonnet sur la tête, bottes prêtes à affronter les trottoirs givrés, et l’espoir secret de voir tomber quelques flocons le 25 décembre… Chaque année, la même question revient : aurons-nous un Noël blanc ?
Et cette fois encore, la réponse risque de décevoir.
Qu’appelle-t-on vraiment un « Noël blanc » ?
Avant toute chose, un petit rappel s’impose.
En Belgique, l’IRM est très précis : pour parler officiellement de Noël blanc, il faut au moins un centimètre de neige au sol le matin du 25 décembre, à Uccle, station de référence nationale.
Et autant le dire tout de suite : c’est un phénomène rare.
En plus de 120 ans de relevés, cette situation ne s’est produite que 11 fois. Autrement dit, un vrai Noël blanc dans le centre du pays, c’est une fois tous les 10 à 12 ans environ. Pas vraiment la norme.
Pour 2025, les signaux ne sont pas bons
Si vous espériez une exception cette année, mieux vaut revoir vos attentes.
Les météorologues parlent d’un mois de décembre particulièrement doux, avec des températures ayant parfois dépassé les 14 degrés à Uccle.
Aucune véritable offensive hivernale ne se profile avant les fêtes. Résultat : selon les spécialistes, la probabilité d’un Noël blanc en Belgique est jugée « excessivement improbable ».
Bien sûr, un coup de froid de dernière minute n’est jamais totalement exclu… mais il reste très rare.
Tout dépend aussi de la région
Attention toutefois : la situation n’est pas la même partout.
Si vous vous rendez dans les Hautes Fagnes ou en Ardenne, les chances augmentent nettement. Ces régions plus élevées connaissent beaucoup plus souvent de la neige à Noël, et certains hivers ont même laissé le sol blanc pendant plusieurs semaines.
Mais pour la majorité du pays, notamment les zones plus plates, les flocons restent l’exception.
Une tendance de fond qui se confirme
Au-delà de cette année, c’est une évolution plus globale qui se dessine.
Les hivers doux se multiplient, les records de chaleur en décembre deviennent plus fréquents, et les Noëls enneigés se font de plus en plus rares.
Ils ont existé, parfois de manière spectaculaire, mais ils n’ont jamais été la règle… et ils le sont encore moins aujourd’hui.
Conclusion : pour la Belgique « plate », inutile d’espérer une carte postale toute blanche cette année.
Mieux vaut miser sur les guirlandes, les marchés de Noël, l’ambiance chaleureuse… et accepter que le décor soit plutôt gris ou humide que recouvert de neige.