Les automobilistes belges doivent se préparer à sortir davantage le portefeuille.
Selon les informations de Sudinfo, confirmées par le cabinet de la ministre de la Justice Annelies Verlinden, les amendes routières vont bientôt augmenter de 10 %, tandis que les amendes pénales connaîtront une hausse beaucoup plus marquée de 25 %. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’accord budgétaire conclu récemment par le gouvernement De Wever.
Les amendes routières augmentent de 10 %
La première hausse concernera les amendes forfaitaires, celles qui sanctionnent les infractions les plus courantes : excès de vitesse flashés automatiquement, stationnements interdits, franchissement de ligne blanche…
Ces montants, qui relèvent du ministre de la Mobilité, seront relevés de 10 %.
L’objectif officiel : renforcer les recettes de l’État, mais aussi financer davantage de dispositifs de contrôle et de prévention sur les routes belges.
Les amendes pénales bondissent de 25 %
La seconde mesure touchera les amendes pénales, et elle est nettement plus lourde.
Contrairement aux amendes routières automatiques, les amendes pénales sont fixées par un juge, soit dans le cadre d’une infraction grave au Code de la route, soit dans une procédure pénale classique.
Actuellement, le montant de base fixé par la loi est multiplié par 8.
Avec la réforme, il sera multiplié par 10, ce qui représente une augmentation immédiate de 25 %.
Pour certaines infractions graves, les montants pourraient donc devenir particulièrement élevés.
Pas encore de date d’entrée en vigueur
Ces changements ne sont pas encore appliqués.
Ils doivent d’abord être intégrés dans la loi-programme, qui traduira formellement les décisions budgétaires en mesures concrètes.
Le texte doit encore être voté avant que la date d’entrée en vigueur ne soit fixée.
Des réactions critiques : « Les automobilistes sont encore visés »
L’annonce n’a pas tardé à faire réagir.
L’association Touring se dit peu surprise et rappelle que, selon les chiffres de l’ACEA, les automobilistes belges rapportent déjà près de 20 milliards d’euros par an à l’État à travers les taxes, redevances et accises.
Touring met également en doute l’efficacité de ces hausses sur la sécurité routière, estimant qu’elles relèvent davantage d’une logique budgétaire que d’une réelle stratégie de prévention.