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Cette Française est la nouvelle doyenne de l’Humanité

25 avril 2022
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Sœur André, une religieuse française de 118 ans, déjà doyenne de France, est devenue la nouvelle probable doyenne de l'Humanité, après la mort annoncée lundi de Kane Tanaka, une Japonaise de 119 ans.
Kane Tanaka, qui était reconnue comme la doyenne actuelle de l'Humanité par le livre Guinness des records et la base internationale sur la longévité (International database of Longevity, IDL) est décédée le 19 avril, ont annoncé lundi les autorités japonaises.

Sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès, dans le sud de la France, et qui vit maintenant à Toulon, en bord de Méditerranée, était sa cadette de 13 mois à peine.

Même si aucun organisme officiel ne décerne le "titre" de doyen, "sœur André devient bien la doyenne, et de loin, puisque la troisième, une Polonaise, a 115 ans", a indiqué Laurent Toussaint, qui participe à la base internationale IDL, en lien avec l'Institut français des études démographiques (Ined). Il souligne que Sœur André a "un état civil vérifié".
Car dans ces records, il est déjà arrivé que des personnes encore plus âgées viennent bousculer les données de la base scientifique IDL en se faisant connaître auprès du Guinness Book. Selon Jean-Marie Robine, directeur de recherche et professeur émérite à l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), interrogé par l'AFP en février, la France est "le pays qui fournit le plus grand nombre de supercentenaires validés, vérifiés (…) En France, on a un des états civils les plus vieux au monde".

Le 11 février, sœur André a célébré son anniversaire, comme d'habitude, avec son traditionnel cocktail porto-chocolat et une pointe de lassitude. "Je ne peux plus les supporter, les invités, je suis moins aimable", expliquait tout récemment la religieuse à l'AFP, lors d'une enquête sur ces supercentenaires qui défient la science. "J'étais toujours admirée pour ma sagesse et mon intelligence, et maintenant on se moque de moi parce que je suis réfractaire", ajoutait-elle.

Issue d'une famille protestante non pratiquante, sœur André, écrit au masculin en hommage à l'un de ses trois frères, a été gouvernante avant de rentrer tardivement dans les ordres, au sein de la compagnie des Filles de la Charité.

Elle a travaillé jusqu'à la fin des années 1970 et passé ensuite 30 ans dans une maison de retraite en Savoie, dans les Alpes françaises, avant d'arriver dans l'établissement toulonnais où elle côtoie une quinzaine d'autres religieuses à l'office du matin.