Actualités

Football : une nouvelle règle testée par la Fifa contre les joueurs qui simulent une blessure

1 décembre 2025
1137847-l-arbitre-benoit-bastien-consulte-sa-montre-connectee-a-la-goal-line-technology-le-15-decembre-2015

La Fifa veut accélérer le jeu et lutter plus fermement contre les simulations. L’instance internationale a annoncé la mise à l’essai d’une règle inédite : un joueur blessé, nécessitant l’intervention des soigneurs, devra quitter le terrain pendant deux minutes, laissant son équipe en infériorité numérique.

Deux minutes dehors pour les joueurs nécessitant des soins

Dès qu’un joueur demande l’intervention médicale, il sera obligé de sortir du terrain durant 120 secondes, a précisé la Fifa.
Pendant ce temps, son équipe évoluera à 10 contre 11, avant que le joueur ne puisse revenir en jeu.

Cette mesure sera expérimentée lors de la Coupe arabe, organisée du 1er au 18 décembre au Qatar. L’objectif est clair : réduire les pertes de temps, notamment en fin de match, où les simulations sont régulièrement utilisées pour casser le rythme.

Cette règle s’appliquera dans tous les cas sauf si le joueur blessé a été victime d’une faute sanctionnée d’un carton (jaune ou rouge), ou si la blessure concerne le gardien, impossible à remplacer temporairement.

Une règle destinée à cibler les vrais blessés… et les simulateurs

Pour la Fifa, il s’agit d’un moyen de distinguer les blessures réelles des mises en scène destinées à gagner du temps.

Pierluigi Collina, responsable de l’arbitrage mondial, a expliqué que cette décision vise avant tout à accélérer le jeu et à responsabiliser les joueurs :
si un footballeur demande les soigneurs sans raison valable, son équipe en subira immédiatement les conséquences.

Hani Ballan, vice-président du comité des arbitres, a détaillé le processus : l’arbitre devra demander au joueur s’il peut continuer ou s’il a réellement besoin du personnel médical. L’idée est d’éviter les interruptions inutiles.

Une expérimentation avant une décision définitive

Cette règle fait partie d’un ensemble de mesures destinées à fluidifier le football, après notamment l’allongement des temps additionnels et les sanctions contre les gardiens qui tardent à relancer.

À l’issue de la Coupe arabe, les arbitres analyseront tous les retours et réactions pour décider si la règle doit être adoptée plus largement.
Selon Roberto Grassi, responsable des tournois juniors à la Fifa, rien n’est encore tranché :
« Nous testons, observons, consultons, puis nous déciderons. »

Un changement qui pourrait, à terme, modifier profondément la gestion des fins de match… et mettre fin à une pratique qui agace joueurs, arbitres et supporters depuis des années.