C’est l’une des conséquences inattendues de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, les frites belges seront victimes de la pénurie d’huile de tournesol produites dans le pays d’ici trois semaines, a averti le ministre des PME et des Indépendants David Clarinval.
La fédération du secteur, Belgapom, a confirmé cette pénurie sur le site de Sudinfo « Une crise aigüe pour les transformateurs de pommes de terre », souligne Christophe Vermeulen, CEO de Belgapom.
Les transformateurs de pommes de terre utilisent normalement de l’huile de tournesol pour transformer les pommes de terre en chips ou frites. 75 % de l’huile de tournesol utilisée à cet effet proviennent d’Ukraine ou de Russie, des marchés lourdement perturbés par la guerre. « Il y a deux semaines, les entreprises disposaient encore de six semaines de stocks », précise M. Vermeulen.
Les entreprises sont donc à la recherche d’alternatives. « « En premier lieu, l’huile de palme est à l’étude », explique M. Vermeulen. Toutefois, le pétrole cher entraîne une hausse des prix des alternatives, telles que l’huile de palme. L’huile de palme est aussi beaucoup moins durable que l’huile de tournesol.
Les producteurs doivent également changer leurs étiquettes s’ils passent à l’huile de palme. « Il s’agit de graisses végétales, mais il y a des différences, il suffit de penser à la quantité de graisses saturées ».
Le secteur est en concertation avec le gouvernement à ce sujet, y compris avec l’Afsca. « Nous voulons maintenir notre production aux normes d’une part et d’autre part, nous devons également informer le consommateur », dit M. Vermeulen.