Les stations de ski rouvrent progressivement leurs domaines pour l’hiver, mais une nouveauté risque de surprendre certains skieurs : depuis le décret entré en vigueur fin juin, il est interdit de fumer sur les pistes, comme dans de nombreux autres lieux publics.
Les pistes de ski deviennent officiellement des zones sans tabac
Depuis le 29 juin, la loi interdit la cigarette dans les lieux où des enfants sont susceptibles d’évoluer : plages, parcs, jardins publics, abords d’écoles, abris de bus… et désormais pistes de ski.
Cela signifie qu’il n’est plus possible de s’accorder une cigarette entre deux descentes.
L’interdiction concerne également les remontées mécaniques, les files d’attente et l’ensemble du domaine skiable.
En cas de non-respect, les visiteurs s’exposent à une amende de 135 euros.
Une campagne d’information dans les stations
Pour accompagner la mise en place de cette nouvelle règle, France Montagnes a lancé une campagne de sensibilisation auprès des stations et des skieurs.
Des affiches humoristiques ont été placardées un peu partout dans les domaines, avec des messages tels que :
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« On vous tend des perches pour arrêter »
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« Allongez votre espérance de ski »
L’objectif : faire passer le message sans agressivité, tout en rappelant que ces zones sans tabac répondent à une logique de santé publique.
Une mesure inscrite dans le programme national anti-tabac
Le décret de juin s’inscrit dans le Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027, qui vise à réduire drastiquement la consommation de tabac en France.
L’ambition affichée : atteindre une génération sans tabac d’ici 2032.
Les terrasses de cafés restent pour le moment épargnées par cette interdiction, mais de nombreuses associations souhaitent aller plus loin.
Un enjeu sanitaire et économique majeur
Chaque année, 75.000 personnes meurent du tabagisme en France.
Selon l’Observatoire français des drogues et des conduites addictives, le tabac représente un coût colossal de 156 milliards d’euros pour la société, entre pertes de productivité, dépenses de santé et prévention.
L’alcool, à titre de comparaison, coûte 102 milliards d’euros.