L’histoire avait choqué : un chien déposé en cage devant le refuge Veeweyde à Anderlecht par un chauffeur de taxi. Sa maîtresse, qui devait prendre un vol pour la République dominicaine, n’avait pas pu embarquer avec lui et avait demandé au conducteur de le déposer dans un refuge.
Pourquoi Pako n’a pas pu voyager
Pako est un chien dit brachycéphale (au museau aplati). Ces races – comme les bouledogues ou les carlins – présentent des difficultés respiratoires, ce qui rend leur transport en avion très risqué. Certaines compagnies aériennes, dont Air France, refusent désormais de les embarquer en soute, après plusieurs décès en vol.
Le refuge mis devant le fait accompli
« Nous avions expliqué à la propriétaire que nous n’avions pas de place. Mais le taxi est quand même arrivé devant notre porte », raconte Ludivine Nolf, porte-parole de Veeweyde. « Le chauffeur était lui-même surpris : il croyait vraiment que nous attendions le chien. »
Heureusement, dans les papiers de l’animal, un numéro de contact a permis de joindre un proche de la propriétaire. Celle-ci s’était déjà envolée, mais a confirmé qu’une personne viendrait récupérer le chien.
Beaucoup d’émotion sur les réseaux
L’histoire a suscité de vives réactions en ligne. Beaucoup ont dénoncé un abandon pur et simple, mais le refuge nuance : « Notre mission est de recueillir les animaux perdus ou abandonnés, pas de compenser un manque de préparation. Un animal n’est pas un bagage, voyager avec lui demande de la responsabilité », rappelle Ludivine Nolf.
Et maintenant ?
Bonne nouvelle : Pako devrait retrouver sa famille très vite. Mais une question demeure : sa maîtresse, qui veut s’installer en République dominicaine, ne pourra pas le faire voyager en avion. Il reste la solution du bateau, ou… la possibilité de confier Pako à un nouveau maître.