Pour lutter contre la propagation du Covid-19, le groupe suédois Essity veut équiper ses employés français d'un collier "anti-rapprochement", qui sonnerait en cas de non-respect de la distanciation physique au sein de l'entreprise.
Les salariés du groupe refusent.
"C'est complètement anxiogène, ça infantilise les salariés", s'indigne la CFDT, premier syndicat dans l'entreprise.
Pour la déléguée syndicale, il s'agit là d'une "atteinte aux libertés individuelles" dont les salariés "ne veulent pas". Selon elle, ces colliers "vont finir dans les poubelles ou rester dans les casiers, c'est n'importe quoi".
De son côté, le groupe qui commercialise notamment serviettes et mouchoirs en papier, serviettes hygiéniques, couches ou cotons démaquillants sous diverses marques défend l'initiative au motif qu'il souhaite "renforcer la sécurité des collaborateurs".
"Ce dispositif ne comporte pas de système de géolocalisation et n'est pas relié à des informations personnelles", affirme Essity, qui assure également que le système sera inactif dans les sanitaires, au restaurant d'entreprise ou encore à l'infirmerie. "Avec ce système, le référent Covid du site aurait la possibilité d'alerter des cas contacts potentiels de manière plus rapide et exhaustive", avance la firme.
Malgré les réticences des salariés, Essity souhaite tout de même instaurer la mesure.