Les Belges aiment leur café. Selon une récente étude menée par Nespresso et Ipsos, 87 % d’entre nous en consomment régulièrement, avec une moyenne de 3,2 tasses par jour. Mais au-delà d’un certain seuil, cette habitude nationale pourrait faire plus de mal que de bien.
Trois tasses par jour : au-dessus du “sweet spot”
Bonne nouvelle : le café n’est pas mauvais pour la santé, à condition de ne pas en abuser. La caféine peut stimuler la mémoire, améliorer la concentration et favoriser la bonne humeur. Le souci, c’est la dose.
« La quantité idéale se situe entre 200 et 300 mg de caféine par jour », explique Émilie Steinbach, docteure en biologie intégrative et neuroscientifique. Cela correspond à environ deux cafés allongés ou trois à quatre espressos. Au-delà de 400 mg, les effets négatifs se multiplient : troubles du sommeil, palpitations, anxiété, problèmes digestifs…
Autre effet pervers : la tolérance. Plus on boit, moins on ressent les effets stimulants. Résultat : le troisième café de l’après-midi ne réveille plus, il entretient simplement la dépendance.
Noir, sucré ou glacé : les habitudes belges
Côté goûts, les Belges restent attachés à la tradition. 51 % préfèrent leur café noir, 48 % y ajoutent du lait ou de la crème, et 30 % le sucrent. Seuls 9 % optent pour une version glacée, même en automne.
Le café se consomme aussi beaucoup au travail : une tasse sur cinq est bue hors du domicile, souvent devant la machine du bureau. Un signe que le café est bien plus qu’une boisson : c’est un rituel social.
Le bon moment pour boire son café
Beaucoup font l’erreur d’avaler leur première tasse dès le réveil. Mauvais réflexe. Le matin, le corps produit déjà du cortisol, une hormone qui réveille naturellement. Ajouter de la caféine à ce moment-là ne sert à rien.
Le moment idéal pour boire son café ? Entre 9h et 11h, lorsque la vigilance baisse. Il est aussi conseillé d’éviter d’en consommer pendant les repas, car la caféine diminue l’absorption du fer. Et le soir, mieux vaut s’abstenir : un café pris à 17h reste partiellement actif dans l’organisme à 23h.
Comment réduire sans souffrir
Pour ceux qui souhaitent diminuer leur consommation, il ne faut surtout pas arrêter brutalement. Cela risquerait de provoquer migraines, fatigue et irritabilité. La meilleure solution consiste à remplacer progressivement une tasse par un déca, semaine après semaine, jusqu’à trouver son équilibre.
En résumé, trois tasses par jour placent déjà les Belges au-dessus de la zone idéale. Rien de dramatique, mais un bon rappel : en matière de café, comme souvent, le mieux est l’ennemi du bien.