Vous êtes déjà resté bouche bée en découvrant qu’une simple entrée au resto coûtait presque autant que le plat principal ? Rassurez-vous, ce n’est pas une erreur d’impression… mais une vraie stratégie économique bien rodée, comme l'explique un expert néerlandais dans un ouvrage qui fait parler.
Un menu qui cache une logique économique
Jona Van Loenen, économiste, affirme que les prix pratiqués dans les restaurants ne sont pas seulement liés aux ingrédients ou à la main-d’œuvre. Le vrai facteur déterminant ? Le temps que vous passez à table.
Et oui, chaque table occupée est un coût. Le loyer, les charges, l’espace limité... Tout ça pèse lourd dans les finances d’un resto. Selon l’expert, la location ou l’achat d’un local peut représenter jusqu’à 70 % des frais totaux d’un établissement horeca. D'où l'idée : plus vous restez longtemps, plus vous "coûtez" au restaurant.
Pourquoi les entrées sont plus chères qu’on ne pense
Ceux qui commandent une entrée restent généralement plus longtemps. Pour compenser ce temps "perdu" (car une table occupée ne peut pas être réattribuée), les restaurateurs augmentent discrètement les prix de ces premières assiettes.
En gros, si vous grignotez vite fait un plat et un dessert, vous êtes rentable. Mais si vous enchaînez apéro, entrée, plat, dessert, café… l’addition grimpe, car le restaurateur anticipe votre long séjour.
Une autre façon de voir la note
Selon Van Loenen, "le client pense qu’il paie ce qu’il a dans son assiette. En réalité, il paie surtout pour la place qu’il prend". Voilà qui change la vision qu’on peut avoir du menu. Et qui explique aussi pourquoi, parfois, on vous pousse à consommer plus… ou à partir plus vite.
Alors, la prochaine fois que vous hésitez à prendre une entrée, sachez que ce petit plat en plus n’est pas là par hasard… mais bien au cœur d’une stratégie pour rentabiliser chaque minute passée à votre table.